Les bénéfices de la marche sur la dépression ne sont pas évidents a priori. On dit d'ailleurs presque toujours que la dépression c'est dans la tête (pas dans les jambes!). Et marcher ne résoudra pas les soucis avec le travail, la famille, le banquier et que sais-je encore?
Et pourtant quand on est déprimé, on n'arrive plus à faire un pas devant l'autre. Alors avant de dire que ça n'a rien à voir, lisons les résultats de diverses études sur le sujet.
La pratique d’une activité physique régulière réduit les risques de développer des troubles psychiques de 11.8 à 22.3%
Les spécificités de certaines zones cérébrales pour les sujets souffrant de dépression.
On a remarqué, chez ces personnes, une diminution du volume de l’hippocampe avec des conséquences au niveau des zones limbiques (qui sont le centre des émotions) Et on sait, que la pratique d’une activité physique augmente la quantité de neurones dans l’hippocampe.
On a aussi remarqué des anomalies de l’hippocampe et du cortex préfrontal liées à un taux sanguin de BDNF bas. Or, l’activité physique augmente la production de BDNF ce qui a pour effet d’améliorer la neurogenèse cérébrale.
Le sport est recommandé par l’OMS dans le traitement de la dépression !
Et, d’un point de vue hormonal, que se passe-t-il ?
On observe chez les personnes souffrant de dépression, une dérégulation de la réponse hormonale au stress. Et on sait que le sport agit comme un stress léger pour l’organisme mais au lieu d’être délétère, cela entraine une réaction physiologique atténuée face à un stress plus important.
Des liens ont été établis, depuis longtemps, entre la dépression et un déficit en certains neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline) ; l’activité physique permet de rééquilibrer la production de ces derniers. On notera d’ailleurs sur ce point que c’est l’effet recherché par certains antidépresseurs.
La sédentarité est une conséquence et un signe avant-coureur de la dépression.
Ça marche aussi sur les terrains inflammatoires ?
Et oui ! En effet, pour un certain nombre de dépression, un terrain inflammatoire est observé (ces patients sont souvent peu sensibles aux antidépresseurs) et une activité physique modérée a une fonction anti-inflammatoire.
Des résultats visibles au bout de 4 à 6 semaines.
Ce n’est pas moi, qui dit tout ça, c’est le résultat d’études universitaires, c’est le discours des médecins (pas encore tous !). Si vous voulez vérifier, n’hésitez pas, cela ne pourra que vous convaincre davantage. Mais ce que je tiens à dire, c’est que la dépression est multifactorielle et que même si l’activité physique est essentielle elle ne suffira souvent pas. Je crois fermement que la solution est dans une approche globale et ça, je ne connais personne qui la propose… à part moi J D’autres posts traiteront du microbiote intestinal, de l’alimentation, de la méditation : ne choisissez pas, faites tout. Progressivement, méthodiquement, c’est possible.
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