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Alimentation et émotion : duo de choc !

Dernière mise à jour : 9 sept. 2021

Obésité, anorexie, grignotages... Et si, on détournait notre regard de notre assiette pour regarder en nous car notre manière de nous alimenter et parfois notre prise ou perte de poids en disent long sur notre façon de gérer nos émotions.





Manger se fait aujourd'hui, le plus souvent sans réfléchir. Les commerces de bouche sont partout mais la surabondance alimentaire entraine des souffrances. Manger, n'est plus un acte simple et naturel. Les comportements alimentaires se sont moralisés mais on a le sentiment que quoi qu’on fasse, on fait toujours mal. On mange trop ou trop industriel, trop pollué, pas assez diététique ou éthique. On rajoute à cela l’injonction à ce que ce soit bon, convivial, nourrissant.

Manger devient trop compliqué, alors au lieu de manger au mieux, simplement, on prend des repas à la va-vite comme pour ne pas avoir à y penser, donc pas à culpabiliser or éviter un problème, n’a jamais apporté de solution.


Du côté des statistiques, l’alimentation émotionnelle favorise le sucré, plutôt chez les femmes mais pas seulement : 52% des femmes et 20% des hommes. Chez les femmes, l’alimentation émotionnelle est souvent associée à des symptômes dépressifs. On sait aussi que les facteurs émotionnels chez les personnes sédentaires sont plus importants que chez les sportifs (car le sport augmente le taux de sérotonine –hormone du plaisir- comme le sucre).


Mais alors qu’est-ce que l’alimentation émotionnelle ?

Pour répondre à cette question, il est d’abord utile de se demander pourquoi on mange et si nous sommes par nature capables de réguler nos besoins alimentaires.

On mange pour satisfaire des besoins énergétiques. On est parfois tentés par certains aliments et cela traduit un besoin du corps car cet aliment nous apporte ce nutriment dont nous avons besoin.


Manger est aussi l’occasion de rencontres culturelles en voyageant dans nos assiettes (sushi ou aligot saucisse. Plaisir de faire découvrir, de partager sa culture par l’alimentation).

La nourriture agit comme refuge au stress quand on mage avec des amis pour se remonter le moral ou être tenté par une pizza ou une glace riche, grasse et sucrée.


On comprend donc qu’un bricolage permanent permet de réguler tous ces besoins. Répondre aux besoins les plus urgents suppose de ne jamais être dans l’équilibre mais cet équilibre se fait sur la semaine, la quinzaine.

Si notre besoin d’amitié est fort, on fera peut-être une fête (alcool, chips…) C’est un repas trop gras, calorique… mais le lendemain nous aurons peut-être peu d’appétit (sommeil) et mangerons peu ou pas. L’équilibre est rétabli.

On appelle ce bricolage, l’alimentation intuitive. Elle est idéale mais elle suppose de connaitre ce qu’on mange et de savoir écouter ses besoins. L’harmonie est rompue quand la satisfaction d’un besoin l’emporte sur les autres besoins. Par exemple, si on a un besoin permanent de réguler son stress par des produits sucrés, non seulement on aura toujours besoin de plus de sucre (choc glycémique) mais aussi cela entrainera un déséquilibre énergétique et nutritionnel.

 

Une alimentation qui s’harmonise toute seule est le signe d’une bonne santé physique et mentale

 

A l’inverse une alimentation déséquilibrée doit nous amener à nous demander : qu’est-ce qui ne va pas chez soi, dans notre vie ? Que faire pour rétablir l’harmonie ?

Notre corps sait se réguler pour nous maintenir dans une certaine fourchette de +/- 5 à 7 kg mais les mangeurs émotionnels sont des mangeurs dérégulés (ce qui entraine une plus forte variation de poids du métabolisme de chacun).

L’alimentation émotionnelle c’est donc celle qui privilégie l’alimentation comme refuge au stress ou a toute autre émotion négative. L’alimentation émotionnelle vient donc de la difficulté à réguler les humeurs négatives (comme la honte et la culpabilité). Elle n’est donc pas systématiquement condamnable, il faut juste vérifier que ce besoin ne prenne pas le dessus sur les autres, que ce soit ponctuel et rééquilibré dans les jours qui suivent. Donc pas de panique, si après une rupture amoureuse vous finissez le pot de glace ou si de colère vous mangez toute la tablette de chocolat. Pas de panique, si vous n’avez pas tous les jours une bonne raison de vider vos placards de sucreries.


L’alimentation émotionnelle répond donc à un besoin psychologique, c’est un mécanisme de défense contre les émotions négatives et les pensées pénibles. Quand on a besoin de réconfort, on va se diriger vers des aliments à forte densité calorique (personne ne se plaindrait si on se jetait sur des haricots verts !). En effet, l’alimentation émotionnelle favorise le sucré pour plusieurs raisons. Le sucre symbolise l’amour, la douceur. Un besoin de sucre peut donc traduire un besoin d’amour, des autres ou de soi-même mais aussi la consommation de sucre augmente dans le cerveau la quantité de sérotonine (neurotransmetteur responsable de l’humeur). La consommation de glucide améliore donc la sensation de bien-être. Manger du sucre (bonbon mais aussi pâtisseries… ou tout autre glucide) s’explique donc d’un point de vue physiologique mais cette sensation de plaisir est à court terme.

On associe aussi la nourriture à la vie. « Croquer la vie à pleine dents ! » il peut donc nous arriver d’avoir une faim insatiable si, à une période de notre vie on doit faire face à la peur de la mort.


Il y a d’autres formes de troubles de l’alimentation proches de l’alimentation émotionnelle. Les personnes qui souffrent de la peur de l’abandon ont des risques de développer des comportements boulimiques, à l’inverse ceux qui souffrent de la peur du rejet tendront davantage vers l’anorexie.

La prise de poids peut aussi être liée à une faible estime de soi, plus qu’à une mauvaise alimentation.


Ne pas confondre, carences, hypoglycémie réactionnelle, addiction et alimentation émotionnelle…


Des besoins énergétiques non comblés et les carences entrainent une suralimentation parfois anarchique qui n’est pas de l’alimentation émotionnelle. Si votre corps identifie des carences, il va « vous demander à manger » pour les combler mais si vous ne savez pas l’écouter vous risquez de ne pas lui donner ce dont il a besoin. Pour vérifier si vous avez des carences, vous pouvez faire un bilan de votre alimentation et identifier les signes du corps en naturopathie et en cas de doute faire un bilan sanguin. Je vous invite aussi à manger très équilibré quelques semaines par an. Cette contrainte temporelle favorisera l’intuition alimentaire.

L’alimentation peut être une addiction similaire à l’addiction au tabac. Le sucre apporte un plaisir immédiat mais de courte durée, quand le plaisir s’estompe on peut être tenté de reprendre du sucre comme on reprendrait une cigarette. Ce genre de comportement se traite comme toute autre addiction.

Les sucres raffinés (sucre blanc et roux, pâtes blanches, pain blanc, riz blanc…) entrainent une production d’insuline, par le pancréas, pour permettre au sucre de pénétrer dans les cellules. Or, une sécrétion trop élevée d’insuline peut conduire à une hypoglycémie réactionnelle et donc au sentiment d’avoir besoin de manger : début du cercle vicieux. La production d’insuline apporte aussi, dans un premier temps, un sentiment d’apaisement (plaisir du grignotage).


Premiers pas pour se libérer : les bonnes questions à se poser.

Le premier travail à faire est de comprendre ce que nos choix alimentaires et notre façon de manger dit de nous.

Manger c’est ingérer quelque chose qui n’est pas nous, en nous. Nous sommes ce que nous mangeons. Les molécules qui composent le pain, le beurre, le jambon de notre sandwich sont fragmentées en constituants de base et ceux-ci une fois absorbés par les muqueuses digestives, se retrouvent dans notre sang. Il est donc question de transformer le non-soi en soi. Alors que signifie pour nous, manger de la viande, des légumes, cru ou mou ? Dans les tribus totémiques, manger l’animal totem, c’est s’identifier à lui. Aujourd’hui ne cherche-t-on pas encore la puissance dans le bœuf, la douceur dans le lait ?


On peut aussi s’interroger sur ce que signifie pour nous, manger seul ou changer nos habitudes alimentaires. Certaines habitudes alimentaires vont étioler le lien social par exemple en jeûnant (on n’est pas à la table familiale) ou choisir d’être Vegan (comment appartenir au groupe pendant un barbecue ?) Comment être soi (goûts, convictions, intérêts personnels) tout en gardant sa place avec les autres. Est-ce que faire un régime, ce n’est pas entrer en conflit avec soi-même ? Choisir de manger bio, éthique c’est aussi parfois un acte politique, donc une manière de se positionner par rapport à la société.

Demandez-vous alors si votre façon de manger privilégie la dimension sociale ou individuelle ? Est-ce que vous préférez les repas pris avec les autres ? Est-ce que vous aimez cuisiner pour vous ? Est-ce que vous cuisinez plutôt des plats traditionnels (dimension culturelle) ?

 

Ainsi, choisir ce que l’on mange est un acte fort car il permet de s’affirmer, d’agir en conscience, de définir qui on est et qui on veut être.

 

Ce que peut la naturopathie ; les solutions.

Si vous remarquez que votre alimentation anarchique, que vous grignotez, prenez ou perdez trop de poids, il est possible d’en parler avec votre naturopathe pour comprendre ce mécanisme et trouver des solutions car elles existent.

Et commençons par voir ce qui est inutile. Il est inutile d’essayer de se raisonner car cela peut créer de la frustration et plus la frustration est grande plus, plus le risque de frénésie est important. De plus l’inconscient fonctionne en image et non avec la syntaxe. Si vous dites « Je ne dois pas manger de frites », il entend « frites ».


_ Les huiles essentielles en diffuseur peuvent être un soutien (sauf pour les enfants, les femmes enceintes et allaitantes) 2 gouttes de mandarine verte Citrus reticulata + 2 gouttes de lavande vraie Lavandula angustifolia + 2 gouttes de petit grain bigarade Citrus aurantium. 15 minutes quand vous en ressentez l’envie ou pour contrôler l’envie de grignoter.

_ De même que la teinture mère anti-addiction. Dans un verre d’eau 3 fois par jour ou à diluer dans une bouteille à boire dans la journée. 10 gouttes de TM d’Escholtzia californica + 10 gouttes de TM de Griffonia simplicifolia + 10 gouttes de TM de Rhodolia rosea.

_ Pensez à pratiquer du sport pour favoriser la sécrétion de sérotonine et dopamine


Mais surtout, en consultation, on peut identifier ensemble les raisons qui vous poussent à manger de façon anarchique. Voir si c’est de l’addiction, de l’alimentation émotionnelle, une carence ou autre avant d’en chercher la raison. Cette étape est essentielle, la première étape indispensable.

_ Si vous avez du mal à gérer vos émotions, on peut travailler sur les émotions.

_ En cas d’addiction, on travaillera davantage sur l’estime de soi et la modification des comportements.

_ On peut aussi travailler sur la nutrition ; apprendre à manger équilibré.

_ Il y a aussi des exercices pour maitriser les compulsions de l’alimentation émotionnelle comme l’EFT (Emotional Freedom Technique « Technique de libération émotionnelle»)



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