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Prévenir la dépression par la marche : ce que dit la science.

Dernière mise à jour : 31 mars 2023


Vous savez sûrement que pendant une dépression, les mouvements sont plus lents, qu’il peut être laborieux de marcher. Ce sont des signes de ralentissement psychomoteur. Mais saviez-vous que la sédentarité n’est pas qu’une conséquence de la dépression mais qu’elle en est un signe avant-coureur ?

On sait maintenant que l’activité physique (et l’hygiène de vie en général) est bonne pour la santé physique. Des études de plus en plus nombreuses montrent aujourd’hui qu’elle a aussi un réel impact sur la santé mentale.


Des études ont établi que le degré de dépression était directement lié à la longueur du temps passé à rester inactif. Cette même étude a mis en lumière le fait que la baisse de l’activité physique n’est pas seulement la conséquence de la dépression mais qu’elle en est un signe avant-coureur. Il a également été établi que la pratique assidue d’une forme d’exercice est aussi le moyen le plus sûr de prévenir la rechute.




Comment une solution aussi simple peut-elle donner de tels résultats ?

Les effets bénéfiques de l’activité physique sur la dépression s’expliquent par la biologie.

-L’exercice a un effet régulateur sur la réponse hormonale au stress. En effet, l’activité physique cause un mini stress à l’organisme. Aussi, quand l’organisme rencontre une situation de stress important, sa réaction physiologique est atténuée. La réaction hormonale est atténuée et la capacité de résistance psychique augmentée.

-L’exercice a un effet anti-inflammatoire. L’inflammation est un système de défense de l’organisme (en lien avec le système immunitaire) mais quand l’inflammation est trop importante, elle a un effet délétère sur la santé. Pour un certain nombre de dépression, un terrain inflammatoire est observé et l’activité physique a un effet anti-inflammatoire. Pour les patients dépressifs dont le syndrome inflammatoire est prononcé, il apparait qu’ils sont sensibles à l’activation physique comme moyen de traitement. Ces mêmes patients réagissent par ailleurs, très souvent mal aux antidépresseurs traditionnels.

-L’activité physique produit des effets semblables aux antidépresseurs du point de vue des modifications biochimiques dans le cerveau rétablissant le déficit en certains neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline).

Des anomalies dans le fonctionnement du cortex préfrontal et de l’hippocampe paraissent jouer un rôle crucial dans les états anxio-dépressifs. Le taux sanguin de BDNF (protéine qui favorise la neurogénèse et la plasticité du cerveau) est diminué chez les sujets dépressifs. Or, l’activité physique relève la production de BDNF.



Mais alors combien de kilomètres faut-il faire pour obtenir ces résultats ?

Pour entrer dans le vif du sujet, je répondrai tout de suite 5000 pas /jour. Mais pour être plus juste cela dépend de votre mobilité de départ et ce qui compte c’est d’augmenter le nombre de pas jusqu’à atteindre 5000 pas voire même 10000 si cet objectif est raisonnable pour vous.

Sachez aussi qu’il n’est pas question de le faire en une fois mais qu’il s’agit de la compter tout au long de la journée au rythme qui est le vôtre.


Est-ce aussi simple que ça ?


Oui et non.

Oui. Marcher tous les jours, a réellement un impact sur votre santé mentale et les effets peuvent apparaitre dès 6 à 8 semaines.

Mais pour certains la marche seule ne sera peut-être pas la solution. La sévérité de vos symptômes nécessitent peut-être un traitement médical et il est important de le poursuivre (il ne faut jamais arrêter un traitement seul et brutalement). La dépression est aussi une maladie multifactorielle, c’est pourquoi, il sera judicieux de la traiter selon une approche mixte (notamment à travers l’alimentation et la méditation).

Il n’empêche que grâce à ces outils naturels, il est possible d’éviter la rechute dépressive et c’est une excellente nouvelle !


Êtes-vous prêt-e à chausser vos baskets ? En tout cas, je vous y invite vivement.




Source principale : La marche-thérapie, Dr Griez

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